« Le salouva est sans doute le meilleur moyen de faire cohabiter tradition et modernité dans une seule et même tenue«
Vendredi, jour de beauté mahoraise
Il existe plusieurs types de salouva, à porter en différentes occasions : brodé pour les cérémonies, ou moins travaillé pour le quotidien.
Aujourd’hui, c’est vendredi. Et qui dit vendredi, dit salouva ! Ecolières, collégiennes, lycéennes ou encore mamans, mamies et travailleuses ont enfilé leur plus beau tissu. C’est bien ce qu’est le salouva : une grande pièce de tissu cousue sur un seul et unique côté, que l’on noue savamment autour de la poitrine.
A ce salouva, il faut ajouter le kishali, le châle porté sur la tête ou les épaules. Et voilà, la tenue traditionnelle est complète ! En tout cas question vestimentaire, car il reste encore le maquillage et les bijoux, qui font également partie des coutumes de Mayotte.
Sublimer la femme
De la tête aux piedsEt justement, que serait le salouva sans ses accessoires ! S’il faut bien évidemment assortir ses bijoux, son sac et ses chaussures, le maquillage, lui, reste on ne peut plus traditionnel.
Ainsi, les femmes se font un M’sindzano, un masque au bois de santal. Son rôle : protéger la peau du soleil. Certaines femmes s’en couvrent encore le visage entièrement, tandis que les plus jeunes s’en dessinent des motifs, et l’appliquent par petites touches.
Certaines femmes complètent ce maquillage par du henné et un trait de guwéna, du crayon pour les yeux.
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A la pointe de la modernité
Le salouva ne se démode jamais. Aujourd’hui les jeunes femmes le portent accompagnés d’un body. Les tissus sont aussi dans l’ère du temps : moins unis, avec plus de motifs.
Les salouvas les plus précieux sont brodés. Ce sont des tenues gardées pour le manzaraka, le mariage traditionnel.
Même si le sari indien ou le chiromani, venu d’Anjouan, tend à prendre la place du salouva, il reste un incontournable de la garde-robe de la mahoraise.