Magie de traditions

Gastronomie mahoraise
Satisfaire ses papilles à Mayotte n’est pas compliqué, encore faut-il savoir où et surtout quoi manger. Bien évidemment, l’expérience mama brochetti (femmes qui font des brochettes) est souvent une étape conseillée. Mais si vous n’êtes pas fan de brochettes de viandes ou d’ailes de poulet (mabawa grillées), de nombreuses solutions s’offrent à vous.

Immersion dans l'histoire de Mayotte
À partir du XIIIè siècle, l'île entre sous l'influence de clans venus de la côte swahilie et sudarabique. Puis au XVIe siècle, des migrants Chiraziens établissent sur l'île des sultanats. Une grande division va régner sur l'archipel des Comores. Arrive 'époque des "sultans batailleurs" puis des invasions malgaches.

L'Art du sel de Bandrélé
Allez à la rencontre des "mama shingo"... Elles vous expliqueront chaque étape de la fabrication de ce sel, totalement naturel et au goût unique : le rammassage, directement sur le soln du limon, chargé de sel après la amrée, la confection des monticules de limon à l'aide d'une noix de coco coupée en deux, la filtration qui consiste à mettre le limon dans des bassines trouvées colmatées d'un sac de riz qui sert de filtre et à l'arroser avec de l'eau de mer pour obtenir un liquide chaufé dans de grands bacs rectangulaires, régulièrement remué.

Le M'sindzano
En frottant un morceau de bois de santal sur une pierre de corail, le grain fon de cette 'table à masque' transforme le bois en poudre.
Les femmes y ajoutent quelques gouttes d'eau puis appliquent sur le visage la pâte blanche onctueuse obtenue, soit sous forme de masque soit en dessinant des motifs ornementaux qui se répètent.

Les langues kibushi et shimaoré
En plus du français, deux langues sont parlées à Mayotte : le shimaoré (chimaoré) et le kibushi. Le shimaoré, langue d’origine swahilie, est parlée par la majorité de la population. Le kibushi est quant à lui, d’origine malgache, notamment du nord-ouest malgache.

Les tenues traditionnelles
La tenue traditionnelle des Mahoraises est le salouva, composé de trois pièces : le salouva en lui-même, une grande bande de tissus cousue et nouée au niveau de la poitrine, un t-shirt souvent près du corps appelé aussi « body », et un kishali, châle couvrant la chevelure ou posé sur l’épaule.
Il existe plusieurs type de salouva, porté selon les occasions : le salouva broderie, qui peut s’avérer très onéreux, est privilégié pour les cérémonies importantes. Tandis que le mégaline et le nambawane sont plus courants.

L’île de Mayotte et ses influences subies
Mayotte est au centre du canal du Mozambique ; de par son histoire, la population est en majorité de confession musulmane, de par ses choix politiques, elle est française. La plupart des traditions mêlent ainsi coutumes musulmanes et pratiques animistes ancestrales, à l’instar des cérémonies de rumbus, où l’on invoque les esprits (djinns ou trumba en kibushi) à travers des fundis souvent par le biais d’alcool et sur fond de musique très rythmée. La fabrication de gris-gris et leurs conséquences - positives ou négative - est encore largement pratiquée.

Mayotte, un islam tolérant omniprésent au quotidien
A Mayotte, l’islam n’est pas seulement une pratique religieuse, c’est un mode de vie. Tous les événements, petits et grands, sont accompagnés de pratiques religieuses. Les premières traces de l’islamisation de l’île remontent au 9e siècle après J-C et aujourd’hui, la majorité de la population de l’île la pratique.

Une culture riche en tradition
A Mayotte, la religion musulmane est présente dans tous les aspects de la vie. Les premières traces de l’islamisation de l’île remontent au 9e siècle après J-C et aujourd’hui, la majorité de la population de l’île la pratique.
Ainsi, avant le lever du soleil (entre 4 h 30 et 5 h), les hommes se rendent dans les mosquées (la plupart des habitations sont à moins de 10 minutes à pied d’un lieu de culte) pour y effectuer la première des cinq prières qui rythment la journée.
Les enfants se rendent dans les madrassas (écoles coraniques), avant ou après l’école républicaine laïque pour y recevoir un enseignement religieux. A Mayotte, l’islam n’est pas seulement une pratique religieuse, c’est un mode de vie. Tous les événements, petits et grands, sont accompagnés de pratiques religieuses.